Texte à méditer : La vie est une bataille constante. Remportent la victoire, ceux qui combattent dans la concorde, la discipline, l'enthousiasme, selon un plan solidement établi et le plus simple possible.Lanti
Des millions de litres d'eau contaminée vont ainsi se retrouver dans le Pacifique
C'est un scénario qui révolte les associations de défense de l'environnement, mais qui pourrait bel et bien être la seule option considérée par le gouvernement japonais. La société Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire de la centrale nucléaire de Fukushima, va déverser l'eau radioactive de Fukushima dans l'Océan Pacifique, a annoncé ce mardi Yoshiaki Harada, le ministre japonais de l'Environnement.
En 2011, après l'accident nucléaire qui a dévasté la centrale japonaise, des milliers de tonnes d'eau, provenant des conduites de refroidissement utilisées pour empêcher la fonte du combustible, ont été contaminées par des substances radioactives. Alors qu'ils étaient jusque-là contenus dans 580 immenses réservoirs, la société Tecpo a fait savoir le 9 août dernier que ces litres d'eau ne pourraient bientôt plus être stockés, par manque de place. Et si le site n'est pas vidé de ces cuves, il sera impossible de construire des installations de stockage sûres pour les débris de combustible fondu et autres déchets nucléaires, qui seront bientôt extraits de la centrale, comme l'indique Ouest France.
Une décision lourde de conséquences
Puisque aucune technologie ne permet actuellement de décontaminer l'eau radioactive de Fukushima, un "rejet" de ces déchets nucléaires reste la seule solution "réaliste" pour les experts. "La seule option sera de drainer [l'eau] vers la mer et de la diluer", a déclaré Yoshiaki Harada. "La totalité du gouvernement va en discuter, mais j'aimerais donner mon simple avis", a-t-il ajouté.
Lors de l'annonce de cette option par la société Tepco, en août dernier, les associations de défense de l'environnement avaient vivement réagi. Chang Mari, représentante de l'ONG Greenpeace en Corée du Sud, avait alors estimé "qu'il faudra attendre 17 ans pour que cette contamination radioactive soit assez diluée pour atteindre un niveau sûr".
Cette décision pourrait provoquer des tensions au-delà des associations militantes, notamment entre le Japon et la Corée du Sud. Comme le relate Le Figaro, le pays a convoqué en août dernier un diplomate de l'ambassade du Japon à Séoul afin de discuter sur la manière dont Tokyo entendait gérer la question des eaux radioactives.
Vous pouvez lire en E-o, l'article -interview de Boris Kolker, L'auteur du livre magistral: " Voyage en terre espérantiste". " Ce livre équivaut à une bibliothèque", dit-il. Pour l'avoir pratiqué, je confirme.
IL est bon parfois de relire d'anciens articles. J'ai retrouvé celui-ci. Il date de 2003 dans " Le monde de l'Espéranto".
J'ai scanné le document. Malheureusement, le report comporte des défauts techniques. Ceux qui sont intéressés, retrouveront facilement l'original dans leurs archives..
0ue lire ? L'nbondonce, la diversitê, ln qualitê des publications originales
en esp6ranto renden[ le choix de plus rn plus difficile. Et la lâche des critiques lilléraires
face à celle produclion foisonnanle devienl de plus en plus ardue. Ie dossier n'a nullemen] lo prÉlention de faire un poinl definilif sur la questi0n, il s'aqil simplement de donner quelques dperÇus sul la littéralule oriqinale en espéran[o
parue dans les loutes dernièles dêcennies.
ais quelle idée, rédiger un roman de 700 pages en espéranto, comme vient de le faire le Fla-
mand Chris Declerck !Mais quelle folie que d'écrire des poèmes, des pièces de théâtre, des fables, des essais et des comptes rendus pour un public aussi hétéroclite qu on puisse l'imaginer, parse- mé dans au moins 115 pays du monde, pour des lecteurs avec des attentes et des bagages culturels difièrents, dont même le niveau'de compréhension linguistique varie considérablement I Mais quelle audace, que de conûer ses créations aux caprices d'un marché du livre largement dépourvu de toute l'infrastructure qui va quasiment de soi dans Ie cas de langues nationales !
Et pourtant, tous ces inconvénients n empêchent pas la littérature en espé- ranto d'exister - et non seulement dexis- tet mais de dwelopper de nouvelles ten- dances, de sdmuler la vie intellectuelle et l'évolution linguistique de la commu- nauté espérantophone. En fait, une gran- de partie de cette èommunauté serait même d'accord pour considérer que la Iittérature constitue une sorte de fil conducteur à travers toute l'histoire,de l'espéranto.
Tout particulièrement, ce sont les vingt
dernières années qui ont vu un essor tant quantitatif que qualitatif de la produc- tion littéraire en espéranto. la gamme des genres pratiqués s'est élargie et on y trouve aujourd'hui aussi bien des polars de Deck Dorval (Belgique), de Daniel Moirand (France), de
Ron Gates (Australie), de Sten Johansson (Suède), d'Iswdn Nemere (Hon- grie), de Claude Piron
et de Corrado Tâvanti (Suisse) - et bien d'autres encore - que des romans d'actualité et de suspense du même § Nemere i on peut se délecter de la science-fiction poétique du Catalan Abel Montagut ou des nouvelles d'anticipation et d'épouvante de l'Hispano-canadien Higinio Garcia ; on peut goirter à la prose et la poésie, plus expérimentales, des auteurs de l' "ibera Skolo" (les Espagnols Jorge Camacho, Miguel Fernândez, Liven Dek et Ie Por- tugars Gonçalo Neves) ou leur préËrer le roman-fleuve nostalgique de lAustralien
Ti:evor Steele (La fotoalbumo), Ies por- traits de femmes que brosse dans ses docu-fictions la Croate Spomenka Sti- meq les autobiographies plus ou moins
romancées du Tchèque Karolo Pich, du Hongrois Blazio Vaha ou de l'Allemand Ulrich Matthias... À forc. d'éplucher le catalogue des Guvres disponibles, on y déniche des
dizaines d'auteurs remarquables, dont le Chinois MaoZifu, époustou- flant poète-magicien ; les Russes Mikaelo Gispling,
lvan Naumov et Grigorii fuosjev, héritiers d'une lignée plus classique des Pouchkine ou des Brod- sky ; le traducteur de ce dernier, Mikaelo Bron- stein, égalernent romancier et chansonnier à ses heures ; laTchèque Eli Urbanovâ, le Bré- silien Gersi Bays,'l'Allemand Ulrich Becker, les poètes italiens Mauro Nervi et
Nicolino Rossi, le critique italo-suisse Giorgio Silfer, le protéiforme poète-tra- duceur-auteur d'essais qu est le Néerlan- dais Çerrit Berveling ou encore des "clas- siques vivants" mais toujours actifs tel que I'Ecossais Villiam Auld, les Britan- niques Marjorie Boulton etJohn Francis, Ie romancier pornrgais Manuel de Seabra ou le poète islandais Baldur Ragnars- son... (Vous comprendrez que toute omission est involontaire, mais puisqu'il
te monde de l'ispÉr*ntn
ne s'agit pas de vous donner le Gotha complet des lenres espérantistes...).
Ce fleurissement sans précédent est dfr à plusieurs facteurs essentiels ou conjonc- turels. D'une part, la disparition du rideau de fer, et même la décennie qui l'a précédée, a assoupli les divisions poli- tiques et économiques qui jusqu'alors avaient en travé I'échange i nternational d'idées et d'oeuvres même au sein d'une communauté aussi cosmopolite que celle des espérantophones. Si nous y ajoutons la révolution numérique des années 1990, avec ses listes de diffi.sion et de dis- cussion, avec la facilité accrue de tous les procédés et toutes les étapes de publica- tion, y compris l'apparition du phéno- mène de cyberJivres, comme ceux publiés par le Slovéno-Suédois Franko Luin, nous comprenons mieux les avan- tages qu'une littérature géographique- ment fragmentée peut tirer d'une telle situation. Le marché du livre en espéran- to, devenu plus accessible en termes de présentation et de modes de paiement, en profite également, au moins pour cette minorité de clients potentiels qui sont munis d'un ordinateur et d'un porte-monnaie de préference bien rem- bourré...
Mais n'oublions pas les ressors intérieurs qü font "mouvoir et fleurir" la liüérature espérantiste. Le progrès quantitatif des dernières décennies a entraîné un saut qualitatif ks auteurs se sont pourla plu- part affranchis de ce que j'appellerais "la servitude pédagogique", cette noble contrainte d'écrire pour un publicqui ne maîtrise pas toutes les finesses de cette langue en voie d'enrichissement continu. tr public, comme ses auteurs, est devenu adulte.
Aujourd'hui, les amateurs de littérature en espéranto ne sont plus condamnés à assouvir leur soif par tout et n'importe quoi qui se publie dans cette langue. Non, on peut désormais se permettre Ie luxe de ne suiwe que le parcours ciéateur de quelques-uns de ses auteurs préfërés, tout en gardant sufisamment de lecture pour ces journées convoitées qu'on espè- re passer au coin du feu, absorbés dans le dernier steele ou Johansson"'
hlvon trfl
il
[anslo littÉtature origittdls ett espEffittto ott frott- t'e de pltts etl plus d'outobiograp]ties ou de f0tndlls 0lJ[0bi00rdphiqllss, ce qui n l'itltÉr0tFr- thuliu dons la pllrpdildes cds, $agissdlttd'Éffi- vains e$pÉrdnto[hones, de fdire vittre s0tts ld pltllne de l'Écrivoin les momenls propres à ld tlie des es[Érdnt0Ehottes: les mtlgrÈs, les ren- con[es [etles sÉ[dr0ti0tts], les Uoblèmes de la vie quotidientte de couples d0ntles cttlltttes s0ttI diff[runtes...
JJIas cera cteDenq evloem- I ü I-.n, a. btranche de vie lllconrid érée. Le dernier livre d'Euçn e de Zilah Kaj kiu
Sten Johansson, il est plusieurs fois question de rencontres en Espérantie, mais on peut se demander quelle est précisément la part de fiction et la part de réalité dans cette æuvre. Sur le mou- vement lui-même, le roman de Michael Bronstein Oni ne pafas en Jamburg (On ne tire pas à Yambourg) est un excellent document sur le mou- vement espérantiste en Union Sovié- tique sous Brejnev, à la fois roman his-
torique et roman autobiographique (voir u Un moment avec Michael Bron- stein ,).
Les écrits dits autobiogra- phiques présentent donc à divers degrés le reflet de la vie espérantophone. D'une part, même s'il s'agit d'un espéranto- phone qui raconte une partie de
prlÿas 7 (Et qui a raison ?) présente des événements de la
vie de l'auteur avant qr-iil n ait appris l'espéranto. De même les écrits de ïevor Steele, Memori knj forgesi (Se souve- nir et oublier) oubienApenaù papilioj el Bergen-Belsen (Peu de papillons à Bergen-Belsen), s'ils ont pour fond des événements vécus, ne nous informent pas sur le mouvement espérantiste.
Il en est tout autrement du roman de Spomenka Stimec Ombro sur interna pejza§o (Une ombre sur un paysage intime), qui conte les joies et surtout les peines d'une espérantophone, la fin d'une relation avec un ami d'un autre continent, laüsite inattendue d'un ami rencontré lors de congrès (voir notre extrait bilingue) et, bien qu'elle s'en défende (voir interview), ce roman est considéré pa-r tous colrune autobiogra- phique. Le n pavé , de Christian Declerck, Tarokoj kaj epokoj (Temps et tarots), est délibérément autobiogra- phique (voir encadré page suivante). Cela semble être aussi le cas de Fajron sentas mi interne (Je sens en moi une ardeur intime) d'Ulrich Matthias, oir l'auteur raconte ses pas balbutiants dans le mouvement et dans ses relations avec les jeunes filles rencontrées lors de congrès. Dans Dzs / (Séparations), de
Eugètte de Zilih
sa vie, le degré d'implication dans le mouvement et surtout l'importance que le mouvement a dans Ia vie quoti- dienne de l'écrivain, dans son intimité, jouent un rôle essentiel. Si lavie espé- rantophone se limite à la participation à quelques soirées-club ou même à des congrès mondiaux, si l'espéranto ne joue aucun rôle dans la formation de la personnalité, alors il n aura qu'un rôle accessoire, extérieur, et ce riest pas dans ce genre d'écrits que nous trouverons un document sur la vie espérantopho- ne. Par contre, si I'espéranto a été à l'ori- gine de la rencontre avecla personne aimée, si l'espéranto est au cæur de la vie de l'écrivain, si son calendrier est rphmé par les cours, les réunions, Ies congrès mondiaux ou régionaux, Ies voyages, l'accueil des étrangers de passa- ge... il y a beaucoup plus de chances que nous recevions une vision appro- fondie de la vie espérantophone, qu il s'agisse d'un roman intimiste ou d'un quasi-document.
Le concert anniversaire, prévu mi-août, part en fumée. problèmes de sous, de lieux, d'artistes qui se débinent....
Fini de planer : " Woodstock 50 est officiellement mort", annonce le chroniqueur rock du New York Times, Ben Sisario. La descente est rude pour tous ceux qui rêvaient encore de connaître le grand frisson hippie. Cinquante ans après le mythique concert qui avait vu affluer un demi-million de personnes, le festival prévu du 16 au 18 août, vient d'être annulé.
Michael Lang, l'un des pères de Woodstock, a tout essayé, y compris un cadre plus restreint où des artistes se produiraient " volontairement". Mais la plupart renoncent , prétextant être déjà engagés...