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Stephan Zweig - " Le monde d'hier" - par MONTAIGU le 22/03/2016 : 18:15

Je lui ai exprimé mon désir de lire – enfin ! -  «  Le monde d’hier » de Stéphan Zweig. Pascal me dit : mais je l’ai ! Et il a ajouté : vous avez du en parler avec J-L. Je lui ai répondu : je n’ai pas souvenir d’avoir, fût-ce une seule fois, évoquer ce livre avec lui. Je suis donc revenu avec cette œuvre dont des amis espérantistes m’avaient souligné la  valeur et dont la mention avait pu revenir dans la bouche ou les écrits de tel ou tel philosophe ou historien.

Je me suis immédiatement lancé dans cette lecture, dont ce serait trop peu de dire qu’elle m’a captivé. L’impression est tellement forte qu’après l’avoir fini, je me retrouve comme un affamé qui n’aurait plus de nourriture à se mettre sous la dent. Je trouve plus stimulant de pouvoir partager avec vous ce trop-plein d’énergie qui en découle. Lorsque l’on a la joie de rencontrer une œuvre aussi inattendue et aussi puissante, on éprouve le sentiment – fort agréable ! – de se croire pour un instant devenu écrivain.

Commençons par l’anecdotique. Ce livre m’a donné l’occasion, une seule fois, de rire à gorge déployée. Zweig parle de l’enthousiasme incompréhensible qui s’empara de L’Autriche, en 1914, lorsque la guerre s’imposa comme solution après l’assassinat de l’Archiduc et son épouse, à Sarajevo. Même les philosophes parlaient d’un « bain d’acier » bienfaisant qui préserverait du relâchement les forces du peuple ! Mais ce n’est pas tout. «  A leurs côtés se rangeaient les médecins, « qui vantaient leurs prothèses avec une telle emphase que l’on avait presqu’envie de se faire amputer une jambe afin de remplacer le membre sain par un appareil artificiel » !

Je regrette de ne pas connaître suffisamment l’allemand pour lire le texte original qui est disponible sur Internet. Je crois me souvenir d’avoir lu que les traducteurs ont été obligés de retravailler un original touffu …

En tout cas, cette nouvelle traduction de Niemetz se lit comme un roman. Quelle joie, au travers du récit d’un conteur au destin tragique, de revisiter de grands auteurs européens, et parfois d’être obligé d’avouer sa complète ignorance, comme devant l’apparition de son condisciple Hofmannsthal. « Connais pas » ! Pourrais-je dire. Il s’est « imposé avec des vers et une prose qui, aujourd’hui encore, reste insurpassée… » … « Son invraisemblable apparition fut considéré avec stupéfaction comme un évènement presque surnaturel ».

Tant de noms sont évoqués ! Et non pas par une rencontre livresque, mais comme autant de contacts vivants, depuis R-M Rilke jusqu’à Bernard Shaw. Un souvenir encore : à qui J-L avait-il offert «  Lettre à un jeune poète » de Rilke ? A Emmanuel ? Et J-L m’avait dit à cette occasion : «  J’en ai profité pour le relire et j’ai trouvé le texte moins bon que je ne l’avais trouvé dans ma jeunesse ! ». C’est là où le livre de Zweig, admirable à tant d’égards, excelle vraiment dans le récit de ces émotions de jeunesse au point de m’inviter à lire Verhaeren, qui dans mon souvenir restait un peu « provincial ». Il m’oblige aussi à reconsidérer Romain Rolland dont le «  Jean Christophe » m’était un peu tombé des mains.

Les quelques pages sur Théodore Herzl sont incandescentes, on dirait du Kessel ! Et que dire sur ses rencontres avec Nietzche, Lou Andréas-Salomé, Rilke, Freud. Il m’a un peu réconcilié avec ce dernier qui apparaît à la fois inflexible sur ses « découvertes » - provocateur même – et conscient des limites de sa science.

Le court passage consacré à la tombe de Tolstoï nous fait toucher à l’au-delà. Petite satisfaction : les quelques évocations de L’Empereur…des français sont positives. Curieux chez ce pacifiste à tout crin ! Curieuse aussi cette visite qu’il fit à Bernanos avant de mettre fin à ses jours.

Vraiment, à la découverte de tant de richesses, on fait une prière : Mon Dieu, donnez-moi encore quelques années de vie, que je puisse découvrir de nouvelles choses et aussi avoir des surprises, comme ce livre inattendu de Zweig consacré à…Marcelline Desbordes-Valmore !

Voilà un livre qui, malgré une désespérance foncière, invite à croire aux forces de l’esprit, dans une période où la « sauvagerie » reste bien active. «  L’art, disait R.Rolland, peut nous consoler chacun en particulier, mais il ne peut rien contre la réalité ».

J’ai laissé beaucoup de signets dans le livre. Ils sont une invitation à des relectures.

 

J

 


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